Manipulation du taux de change : six milliards de dollars d'amende pour six banques

Six banques ont accepté de payer près de six milliards de dollars d'amende dans le cadre d'un accord international portant sur une vaste fraude aux taux de change.

Quatre établissements ont même plaidé coupable.

C'est probablement le point d'orgue du scandale de la manipulation à grande échelle des taux de change par plusieurs traders. Six banques internationales ont acceptés de payer six milliards de dollars d'amende pour les méfaits de certains de leurs traders.

Quatre d'entre elles ont même plaidé coupable, mercredi 20 mai, de tentative de manipulation des taux de change.

Cet accord, qui implique les autorités américaines et européennes, porte à près de 10 milliards de dollars les pénalités infligées aux banques accusées de ne pas avoir empêché leurs traders de partager des informations confidentielles sur les ordres de certains clients, dans le but d'augmenter leurs profits sur le marché des changes.

"Dépouiller les clients"

Des traders de Citigroup, JPMorgan Chase, Barclays et Royal Bank of Scotland, qui se décrivaient eux-même comme "le cartel", ont utilisé des systèmes de messagerie instantanée et un langage codé pour manipuler le cours du dollar ou de l'euro entre décembre 2007 et janvier 2013, selon les autorités américaines.

Ces quatre établissements financiers ont dû plaider coupables. Barclay's est celle pour qui l'addition est la plus salée : elle devra débourser 2.4 milliard de dollars. "Pour dire les choses simplement, les salariés de Barclays ont contribué à manipuler le marché des changes.

Ils ont participé à un mécanisme du type 'pile je gagne' 'face tu perds'

Pour dépouiller leurs clients, "a déclaré Benjamin LAWSKY, le régulateur financier de l'Etat de New York, dans un communiqué, ajoutant qu'il reste du travail".

Les deux autres banques concernées par ces amendes, mais qui n'ont pas été forcée de plaider coupables, sont UBS et Bank Of America

20 mai 2015