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La Place redoute avant tout la cybercriminalité

43% des entreprises luxembourgeoises craignent les cyberattaques


Si 42% des acteurs économiques du Luxembourg affirment avoir été victimes d’une fraude économique au cours des 24 derniers mois, ces dernières estiment que les attaques informatiques constituent le principal risque, selon une étude de PwC, publiée jeudi.

Considérée comme un risque systémique pour l’industrie financière, la cybercriminalité fait bel et bien figure de principale menace pour les années à venir. Après Allianz en début d’année, qui évoquait cette question comme «un risque majeur», et Accenture il y a quelques semaines, qui soulignait que le nombre d’intrusions dans les systèmes informatiques avait triplé entre 2012 et 2017, c’est au tour de PwC de confirmer le phénomène.

Dans son enquête «Global Economic Crime and Fraud Survey 2018», le cabinet d’audit et de conseil s’est penché non seulement sur la situation mondiale, mais également sur la situation des entreprises luxembourgeoises.

S’il ressort de cette étude, menée auprès de quelque 7.200 sociétés réparties dans 123 pays, dont 72 participants au Luxembourg, que le pays semble un peu moins touché par la fraude et le crime économiques, les entreprises qui y sont installées craignent avant tout la cybercriminalité.

Un phénomène perçu pour les deux prochaines années comme la principale menace, loin devant le risque de blanchiment d’argent ou la fraude fiscale. «Au cours des 24 derniers mois, une entreprise luxembourgeoise sur deux a été ciblée par une attaque de phishing ou une infection de malware», indique l’enquête, qui souligne la nécessité pour ces organisations «d’accroître leurs efforts pour alerter et entraîner leurs employés sur ces questions de sécurité».

Soulignant que «les humains constituent les premiers vecteurs d’une cyberattaque et sont une cible de choix pour des individus malicieux qui veulent compromettre une entreprise», PwC note également que le Luxembourg, «avec sa haute concentration d’institutions financières et de data centers, a été plus souvent l’objet d’attaques de ce type que dans le reste du monde».

Une particularité qui expliquerait le faible taux de «crimes classiques» tels que les pots-de-vin ou le délit d’initié, à en croire les conclusions de l’enquête. Une affirmation qui reste cependant à nuancer en raison du relatif faible nombre de répondants au questionnaire qui ouvre la voie à «une sous-estimation» des résultats présentés.

Selon le «Global Economic Crime and Fraud Survey 2018», l’ensemble des pertes financières enregistrées au cours des deux dernières années par les entreprises luxembourgeoises représentent principalement un coût relativement peu élevé, puisque 30% d’entre elles déclarent des coûts inférieurs à 25.000 dollars.

Une entreprise sur cinq (21%), en revanche, indique que les pertes générées par les crimes économiques représentent un montant inestimable, puisque ne touchant pas uniquement du matériel mais du savoir-faire. Soit quatre fois plus qu’au niveau mondial.

Retrouvez l’intégralité du «Global Economic Crime and Fraud Survey 2018» de PwC


Par Jean-Michel Hennebert